1984
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Jean Levi, « Le renard, la morte et la courtisane dans la Chine classique », Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines (documents), ID : 10670/1.q2k0dv
Entre les IVe et VIe siècles de notre ère, l'image du renard, sous les traits de la femme renarde, vient se confondre avec la morte amoureuse. Plus tard, sous les Tang, au moment où s'affirme dans la littérature lettrée le thème de la courtisane, la renarde lui emprunte un certain nombre de caractéristiques, en sorte que les deux figures deviennent homologues. Cette étude se propose de montrer que les trois figures : morte, renarde et courtisane, qui appartiennent au même ensemble paradigmatique, ne sont que trois façons d'envisager l'alternative — posée d'emblée comme illusoire — au système traditionnel de l'alliance matrimoniale