Témoignage sur la réfection d'une charpente atypique de moulin par un menuisier de Colmars des Alpes

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18 juillet 2012

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Corinne Cassé et al., « Témoignage sur la réfection d'une charpente atypique de moulin par un menuisier de Colmars des Alpes », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.q406vk


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L'informateur situe les origines de sa famille paternelle piémontaise avec l'arrivée de son grand-père avant 1914 pour travailler sur la ligne de chemin de fer du train des pignes. Après la seconde guerre mondiale son propre père est naturalisé français et il épouse une habitante de Beauvezer. L'informateur a repris l'entreprise familiale de menuiserie. Il est interviewé sur son travail de restauration en 2000 de la toiture (en forme de coque de bateau renversée) du moulin très original de Colmars les Alpes à la demande du propriétaire, et dont son grand-père déjà était chargé de vérifier la charpente avant 1914. Il décrit les précautions, les adaptations que ce travail a demandé et cite les éléments d'histoire qu'il a appris sur l'utilisation des eaux de la Lance pour les trois moulins et sur l'arrêt de fonctionnement du canal. L'informateur cite l'utilisation, dans la réfection, des "tuiles écailles" fabriquées autrefois dans la vallée et dont le nom apparaît encore dans la toponymie des quartiers de Colmars, Allos, Beauvezer et Thorame. C'est l'occasion pour l'informateur d'apporter ses commentaires sur le tourisme, sur la préservation du patrimoine, sur l'identité culturelle locale et sur le devenir du moulin lui-même. L'entretien se faisant au cours d'un repas en extérieur en présence d'un ouvrier italien, et d'un ami du témoin, les discussions et les sons environnants sont audibles. -13:10 La discussion revient sur les intentions du propriétaire du moulin, le docteur Lamoureux, au moment de la restauration. L'informateur explique aussi les techniques utilisées à l'époque et l'adaptation des méthodes de travail pour les particularités du bâtiment (qualité et pose des tuiles écailles). L'informateur apporte ici quelques éléments de connaissances historiques sur les républiques indépendantes en France et en Italie et permettant une économie florissante (drap de Colmars par exemple). Suit une conversation sur la valeur de la mémoire orale et sa préservation, à l'occasion de laquelle l'informateur donne son avis, notamment sur les effets du tourisme et l'identité montagnarde à travers les époques. - 28:00 L'informateur parle de la présence autrefois de nombreux moulins, des pertes démographiques des guerres, de l'exode féminin. Puis la conversation s'oriente vers les particularités physiques du moulin restauré (implantation au sol concave, pentes elliptiques, courbure du faîtage) et les contraintes techniques de sa réparation. L'informateur apporte d'autres commentaires sur l'état de la forêt avant les campagnes de reforestation (principalement en mélèzes) commencées sous Colbert, la rareté du bois avant cette époque et l'effet sur les toitures trop légères. - 42:15 Après l'arrivée d'un ami de l'informateur, celui-ci reprend une explication sur les perfectionnements qu'il apporterait à une telle réfection aujourd'hui, alliant défense du patrimoine et technique moderne. Il revient sur l'implantation des italiens autrefois dans la région, manœuvres ambulants, proposant leurs services pour la saison du fauchage de céréales, pour la fabrication des chaises. Linformateur parle de sa propre formation auprès des Compagnons du devoir et de la reprise de la menuiserie familiale. Dans la dernière partie de l'entretien, l'informateur est plus précis sur la réfection de la charpente, la pose des tuiles écailles, les outils utilisés, la compréhension de la structure et l'adaptation au bâtiment si particulier proche de l'architecture navale. Il cite un autre bâtiment aux formes courbes (l'abside de la chapelle Saint Joseph de Beauvezer) sur laquelle il a aussi travaillé entre 2006 et 2007. Il sera aussi question des essences de bois utilisées comme le sapin et le mélèze.

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