Droit politique et Réalisme nanterrois

Résumé Fr

Evoquer le rapport qui peut exister entre le « droit politique » et le « réalisme nanterrois » constitue une tâche plus complexe qu’il n’y paraît. Cela tient à plusieurs facteurs, dont le moindre n’est pas la forte ambiguïté qui caractérise ces deux expressions. Aussi s’efforcera-t-on, pour commencer, de clarifier le sens de celles-ci (du moins celui dans lequel nous les utiliserons) – ce qui risque d’apparaître un peu rébarbatif au lecteur, dont l’indulgence sera donc d’emblée sollicitée. Commençons par le libellé le moins usité : « réalisme nanterrois ». Il renvoie bien sûr essentiellement, chacun l’aura compris, aux thèses de Michel Troper. Pour autant, il eût été malvenu d’utiliser son nom pour caractériser cette position théorique : d’une part, parce qu’il est délicat d’évoquer sa pensée, voire de la défendre, à sa place ; d’autre part, parce qu’ayant « fait école », il a permis à certains de ses collègues ou élèves, à Nanterre ou ailleurs, de travailler à partir de quelques-unes de ses principales thèses, tout en s’écartant de façon plus ou moins prononcée de certaines de ses propositions. Aussi est-ce une position théorique plus large que celle du seul Michel Troper que je voudrais ainsi caractériser par cette expression de « réalisme nanterrois ». Je ne prétends nullement parler au nom de tous ces auteurs (dont les divergences sont parfois sensibles), ni les réduire à une position théorique homogène, mais simplement envisager sous cette appellation un nombre assez limité de thèses, sur lesquelles ils me semblent s’accorder – et qui peut autoriser à les ranger sous une même étiquette.

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