La trame parcellaire, frein ou levier du projet urbain ? L’exemple du projet urbain Loi à Bruxelles

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24 février 2022

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Philippe Thiard, « La trame parcellaire, frein ou levier du projet urbain ? L’exemple du projet urbain Loi à Bruxelles », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.q5e76f


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L’objectif de cette recherche a été de relire et de réinterpréter le Projet urbain Loi mis en place par la Région de Bruxelles Capitale en 2009, afin de déterminer, dans cette opération, la place qu’y occupe le parcellaire existant comme facteur conditionnant la mise en œuvre opérationnelle du projet. Partant du postulat que les projets urbains cherchent le plus souvent à s’abstraire du périmètre de construction et donc de la trame parcellaire pour promouvoir des écritures urbaines plus surplombantes, au minimum à l’échelle de l’îlot, l’hypothèse de démonstration était ici de vérifier dans quelle mesure les démarches de macro-lot que Jacques Lucan a décrites pour rendre compte des nouvelles conditions de maîtrise d’ouvrage des projets urbains français, étaient à l’œuvre dans une opération comme celle-ci, par ailleurs révélatrice d’un haut degré de conflictualité entre acteurs urbains. Méthodologiquement, l’analyse s’est appuyée sur une lecture du projet lui-même ainsi que des esquisses de règlement qu’il a provoquées en plusieurs étapes. Elle s’est accompagnée d’une revue de la presse locale permettant d’identifier les points de blocage (le marché des bureaux notamment) et d’inflexion (le rôle des associations environnementales) dans la mise en œuvre difficile de ce projet.Alors que les projets urbains complexes s’affranchissent de plus en plus de la trame parcellaire, soit du fait des impératifs de design et de fonctions inhérents aux nouvelles formes urbaines telles que l’îlot ouvert, soit en lien avec une difficulté de mise en œuvre impliquant de nouvelles approches opérationnelles (le macrolot), le projet urbain Loi, qui ressortit pourtant de ces deux problématiques, continue à laisser une place importante à la parcelle tant en conception qu’en réalisation. Si le projet initial n’en retenait que des éléments permettant de s’affranchir du risque d’une rénovation urbaine de type « table rase », irréalisable dans le contexte, et de prendre en compte la structure de propriété existante, les conflits au stade de la mise en œuvre entre les différents acteurs locaux ont conduit à la rédaction d’un règlement d’urbanisme beaucoup moins équilibré entre l’échelle de la parcelle et celle de l’îlot. Les conditions techniques et politiques, notamment l’absence d’une maîtrise d’ouvrage aux compétences clairement identifiées, ainsi que le contexte économique (situation du marché des bureaux, hypermarchandisation du foncier) ne semblent pas avoir permis, à ce stade de l’avancement du projet, qu’un rééquilibrage puisse s’opérer entre ces deux échelles. L’urbanisme négocié auquel renvoie ce type de démarche suppose donc l’invention d’un cadre de gouvernance que l’état du droit de l’urbanisme et de l’aménagement en Belgique ne facilite pas à ce jour.

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