2019
Cairn
Fabien Bottini, « Entre vraie-fausse nouveauté et nouvelle forme d’externalisation de l’action publique, quel statut juridique pour les tiers-lieux ? », Revue française de finances publiques, ID : 10670/1.q9ljjd
À l’heure où les tiers-lieux se multiplient un peu partout en France, la question se pose : faut-il alléger les contraintes juridiques existantes qui pèsent sur leur organisation et leur fonctionnement ou bien aller jusqu’à les doter d’un statut spécifique ? À l’analyse la réponse est nuancée car l’expression de tiers-lieux désigne en réalité trois situations différentes dans le langage courant qui ne sont pas saisies de la même façon par le droit : aux tiers-lieux du 1er type qui correspondent à des activités commerciales ou de service public classiques s’opposent les tiers-lieux du 2e type portés par les acteurs de l’ESS (économie sociale et solidaire) avec un soutien au démarrage des régions et du gouvernement qui y voient une façon de compenser le recul des services publics dans certains territoires. Mais certaines initiatives locales vont en réalité plus loin en inaugurant une nouvelle forme de partenariats publics-privés. Elles correspondent aux tiers-lieux du 3e type à propos desquels l’opportunité de créer un statut juridique spécifique se pose pour sécuriser leur avenir – si tant est qu’on veuille en faire un nouveau mode d’externalisation de l’action publique.