2020
Cairn
Hans Mouritzen et al., « Les relations russo-nordiques après la Crimée et Trump. La Russie est-elle trop importante pour une politique nordique commune ? », Stratégique, ID : 10670/1.q9zg97
Les pays nordiques interagissent avec la Russie, non seulement, en mer Baltique mais aussi dans la région de la mer de Barents et dans l’Arctique polaire. Dans cet article, les relations russo-suédoises, russo-danoises, russo-norvégiennes et russo-finlandaises sont analysées de façon diachronique dans un cadre unique et comparées. Il existe deux types de barrières à la coopération nordique en matière de sécurité et de défense : 1) Des intérêts géopolitiques différents des pays nordiques et 2) des idiosyncrasies entre couples de pays nordiques, enracinées, comme à leur habitude, dans différentes interprétations de leur histoire commune. Ainsi, le sol nordique a été traditionnellement propice pour les grandes puissances cherchant à « diviser pour régner ». Cependant, dans le sillage de l’implication de la Russie en l’Ukraine et de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, des intérêts géopolitiques semblent converger avec des perceptions de menaces et des opportunités détectées dans les capitales nordiques. En l’absence d’idiosyncrasies contemporaines significatives, cela renforcera une coopération en matière de sécurité et de défense bien qu’une politique nordique commune vis-à-vis de la Russie ne se réalisera pas. Les quatre pays nordiques, en particulier la Suède, font face à des dilemmes difficiles dans la nouvelle situation.