Représentation et signification sociale de la vengeance dans un texte réaliste. L'exemple de La Cousine Bette

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2005

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Romantisme

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Kris Vassilev, « Représentation et signification sociale de la vengeance dans un texte réaliste. L'exemple de La Cousine Bette », Romantisme, ID : 10670/1.qae66q


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Dans les œuvres de Dumas ou de Balzac, les romans de vengeance, romantiques chez l’un, réalistes chez l’autre, ont la portée d’une critique des structures de la société moderne. Par définition, le roman balzacien condamne toute entreprise individuelle à une défaite au profit de l’ordre établi. Pourtant, dans La Cousine Bette, la vengeance qui s’articule aux bouleversements historiques de la première moitié du dix-neuvième siècle, a en principe, toutes les chances de réussir. La destruction de la famille Hulot semble imminente, du moins tant que la vengeance de Bette reste en phase avec les réalités sociales et économiques. Mais l’ambition de Bette – soumettre la famille de ses cousins à son pouvoir financier – est au fond, comme calcul social, de nature subversive. Elle ne peut donc qu’être maîtrisée par l’écriture réaliste et vouée à l’échec. Il est vrai que cet échec, avec l’intervention de Vautrin et de son pouvoir quasi fantastique, peut sembler échapper au cadre du réalisme. D’où l’ambiguïté du démantèlement final du dispositif vengeur.

In the literary works of Dumas and Balzac, revenge novels, romantic in one case and realist in the other, function as a critique of modern societal structures. By definition, Balzac’s novels condemn each individual undertaking to defeat by the established social order. However, in Cousin Bette, revenge, in conformance with the historical upheavals of the first half of the Nineteenth Century, is permitted every chance of succeeding. The destruction of Hulot’s family seems imminent, at least insofar as Bette’s revenge stays in phase with social and economic realities. But Bette’s ambition – to subdue her cousins’ family to her financial power – is in fact, as a social ulterior motive, subversive in nature. Thus, it can only be subjugated by realist discourse and hence doomed to failure. It is nonetheless true that this failure, due to Vautrin’s intervention and his quasi-fantastic power, seems to escape the framework of realism. Hence we are faced with the ambiguity of the final dismantling of the revenge mechanism.

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