Refuser de militer : les logiques du « mésengagement » au sein du mouvement Reclaim The City au Cap (Afrique du Sud)

Résumé Fr En

Cette contribution examine la mise en retrait des activités politiques ­­d’une partie des personnes habitant un bâtiment public occupé par un mouvement social au Cap. Pour les leaders de ce mouvement, Reclaim The City (RTC), seule une occupation intense est en mesure ­­d’infléchir la position de la municipalité quant à la fin des expulsions et à la production de logements sociaux au ­­centre-­­ville. Néanmoins, en dépit de règles de vie contraignantes et ­­d’un fort contrôle social, une partie des occupants et occupantes refusent de se joindre aux activités militantes. ­­J’examine ce repli, que je qualifie de « mésengagement », qui transgresse les normes ­­d’engagement fixées par les leaders de RTC. ­­L’importance de la sphère privée, mais aussi la défiance à ­­l’égard de ces leaders et le rejet du contrôle social, sont autant de motifs qui contribuent à éloigner les occupants et occupantes des espaces de militantisme.

This article focuses on the withdrawal of political engagement among a segment of the residents in a Cape Town occupation. According to the leaders of the Reclaim The City movement, only the active participation of residents can influence the municipality’s position regarding evictions and the development of social housing in the city center. Nevertheless, despite stringent communal living rules and a strong social control, some residents resist joining activist endeavours. I examine this withdrawal, which I refer to as “disengagement,” as it diverges from the engagement standards. Factors such as the importance of private sphere, mistrust of the leaders, and resistance to social control contribute to residents distancing themselves from the realms of activism.

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