1999
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Jean Andreau, « Intérêts non agricoles des chevaliers romains (IIe siècle av.J.-C. - IIIe siècle ap. J.-C.) », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.qapasw
P. A. Brunt et C. Nicolet, réagissant contre une conception alors répandue de l'ordre équestre, ont soutenu que les intérêts économiques des chevaliers n'étaient pas différents de ceux des sénateurs, et qu'ils relevaient avant tout de l'agriculture et de l'élevage. Comme les sénateurs, les chevaliers avaient en outre des intérêts complémentaires dans d'autres branches. Ces conclusions se sont imposées, et à juste titre : l'épigraphie de Yinstrumentwn et la documentation sur la vie financière confirment leur valeur. Mais elles n'empêchent pas qu'au dernier siècle de la République, deux fractions de l'ordre équestre (les publicains ; les chevaliers negotiatores fixés dans les provinces) aient, en plus de leur patrimoine foncier, mené d'importantes affaires qui leur étaient propres. Sous l'Empire, ce commencement de différenciation entre deux groupes de chevaliers et le reste des deux grands ordres tourna court, et c'est l'homogénéité de l'élite qui triompha.