Alixan (Drôme), Remparts du château: Rapport de fouille archéologique préventive

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2015

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Evelyne Chauvin-Desfleurs et al., « Alixan (Drôme), Remparts du château: Rapport de fouille archéologique préventive », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.qb1u9l


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Le village d’Alixan (Drôme) est un site remarquable au regard de plusieurs aspects : sa forme circulaire, son riche patrimoine de l’architecture agricole, religieuse et militaire, et son passé historique marqué. Il a su conserver au fil des siècles de nombreux vestiges médiévaux et particulièrement le tracé de son parcellaire concentrique typique d’un développement autour d’un noyau castral initial. L’église Saint-Didier et l’actuelle Mairie implantées sur une butte molassique ceinturée de remparts dominent la plaine de Valence. Le point de vue depuis l’esplanade de l’Eglise, aménagée sur la partie sommitale de l’éminence rocheuse, offre une vision panoramique qui s’étend des coteaux ardéchois au massif du Vercors.Dans la perspective de la mise en valeur du village, des travaux de sécurisation et de restauration des remparts ont été entrepris par la commune, touchant en particulier le noyau central correspondant à l’ancien château des évêques de Valence. Cet ensemble est principalement formé par l’église Saint-Didier, la Mairie et les remparts qui ont bénéficié d’une inscription partielle aux Monuments Historiques en 1927, puis d’un classement en 1984 (chœur de l’église, remparts et escalier monumental). Les projets de restauration des remparts nécessitaient une intervention archéologique préalablement au commencement des travaux afin de sauvegarder les informations indispensables à la compréhension du site. L’opération d’archéologie préventive s’est déroulée en quatre tranches, de février 2013 à janvier 2014, à l’avancement des travaux de restauration.L’étude vise principalement à étudier les aménagements défensifs, à identifier les modes de construction et matériaux employés et à déterminer les différentes phases de construction des courtines du château et de l’église. De nombreuses phases de construction ont été identifiées qui s’échelonnent entre les XIIe-XIIIe siècles et la fin du XIXe siècle. Les zones les plus anciennes correspondent aux maçonneries traitées en bossage dont une partie constitue la base de l’élévation du mur nord de l’église sur lequel le chevet du XIVe siècle est venu s’appuyer. Les vestiges d’un système défensif représenté par une succession de créneaux et merlons attribuables au XIVe ou XVe siècle ont notamment été découverts.L’étude de bâti a permis de dégager plusieurs axes de réflexion. D’après les observations et les différents modes de construction, l’enceinte polygonale aurait été construite progressivement depuis le nord et aurait inséré peu à peu le piton rocheux. Le site s’avère particulièrement complexe puisqu’il a accueilli à la fois la résidence fortifiée de l’évêque, une chapelle castrale devenue église paroissiale au XIVe siècle, un cimetière et des maisons nobles dans son enceinte. En outre, se pose la question de l’exploitation des carrières de molasse, dont les traces sont visibles au pied des remparts mais aussi sous la butte actuelle entre la Mairie et l’église.

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