Un retraité de Saorge raconte la vie au village et les événements liés à la guerre de 1939-1945

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24 juillet 2006

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Enquêtes d'histoires orales dans les vallées de la Roya et de la Bevera

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commanditaire : MSH de Nice et al., « Un retraité de Saorge raconte la vie au village et les événements liés à la guerre de 1939-1945 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.qfnbi4


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Né en 1928 à Saorge, l'informateur est issu d'une famille de cultivateurs (élevage de bovins, fabrication de produits laitiers, culture potagère). Avant la guerre, les gens vivaient de leurs productions (légumes, pain, fruits) ou du commerce de leurs produits laitiers (lait, fromage). La mère de l'informateur faisait son propre pain en utilisant les fours communaux. Pour nourrir sa famille, l'informateur braconnait : il explique les techniques enseignées par son grand-père pour chasser lièvres, grives et perdreaux. Pendant la guerre, l'informateur et son père sont réquisitionnés pour ravitailler le camp allemand et descendre les cadavres des soldats à dos de mulet. Trouvant cette situation insupportable, l'informateur et sa famille décident de fuir le village pour échapper aux allemands. Ils font appel à des passeurs grassement payés pour les emmener jusqu'à Belvédère (excellent accueil avec nourriture et musique). Ils sont ensuite logés pendant deux jours dans les caves d'un hôtel à Nice. De retour à Saorge, ils retrouvent des maisons pillées et un village dévasté. En 1942, l'arrivée des soldats italiens anime le village (musique, danse, alcool, cinéma). Les relations des villageois avec les italiens sont bonnes, contrairement à celles avec les soldats allemands. L'informateur assiste d'ailleurs à la mise à mort de jeunes partisans fusillés par les allemands. Après la guerre, le père de l'informateur est obligé de vendre la propriété car le bétail a disparu. En 1944, lors de la seconde déportation des villageois, l'informateur et sa famille partent à pied jusqu'à l'Authion où des camions les conduisent à Juan-les-Pins. Quelques mois plus tard, de retour au village, des maisons sont de nouveau pillées. Dépouillé et sans ressources, l'informateur retourne sur Nice pour travailler à la reconstruction des ponts, des tunnels et des routes. Il y travaille dix heures par jour, six jours sur sept. En 1948, il fait son service militaire dans l'aviation. A son retour en 1950, il se marie et habite Nice. A sa retraite, il s'installe définitivement à Saorge où il s'investit dans la restauration de la grange familiale (installation de l'arrivée d'eau très pénible). La suite de l'entretien porte sur des sujets divers tels les effets (négatifs) de la modernisation sur les relations entre villageois, les relations intercommunautaires entre Saorge et Fontan, l'abandon de la culture et de l'élevage, la perte de la langue régionale, la pratique des surnoms, les ustensiles, outils et meubles utilisés autrefois par les villageois. Enfin, il évoque la guerre de 1914-1918, à laquelle son père a participé.

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