2012
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Dominique Garabiol, « Le modèle de la banque mutualiste : la création de valeur au bénéfice des clients ? », Revue d'économie financière, ID : 10670/1.qg6ikj
Historiquement créées pour assurer le financement de catégories professionnelles spécialisées, les banques mutualistes ont développé un modèle de répartition de la création de valeur entre elles-mêmes et leurs sociétaires tout en bénéficiant de quelques soupapes de nature capitalistique. À partir de la fin des années 1950, leur clientèle s’est élargie, et la loi bancaire de 1984, en consacrant le modèle de la banque universelle, les a conduites à affronter un double défi : se moderniser pour répondre à la concurrence sur leurs marchés historiques, et adopter des stratégies efficaces pour entrer dans de nouveaux métiers ou conquérir de nouveaux marchés en cumulant les désavantages des nouveaux entrants. Elles l’ont fait en essayant d’instrumentaliser des structures et des mécanismes capitalistiques (sociétés par actions, cotations boursières...). Ceci a mené à des ambiguïtés d’objectifs de répartition de la création de valeur qui exposent les têtes de groupe à des conflits d’intérêts. Classification JEL : G20, G21, G32, G34, G35, G38.