20 décembre 2019
info:eu-repo/semantics/openAccess
MADEIRA Nelly et al., « Quelle parole le musicothérapeute en psychiatrie doit-il faire surgir ? En psychiatrie, le musicothérapeute doit-il absolument faire parler les malades ? », Revue de musicothérapie, ID : 10670/1.qhp9jg
Il est classique d’admettre que de parler et ainsi d’exprimer ses soucis à autrui peut avoir bien souvent une fonction apaisante. C’est sur ce point de vue très populaire que les soins en psychiatrie reposent le plus souvent. Les nombreux théoriciens du soin psychique offrent de fréquentes illustrations cliniques au sujet du sens du symptôme psychiatrique, du point de vue de la dynamique intra subjective et/ou intersubjective.Souvent le malade mental ne parle pas, qu’il ne le puisse ou ne souhaite pas, ou bien parle « à côté », dans un langage parlé hermétique.C’est pour cela que les techniques du soin psychique ayant recours à certaines médiations artistiques, et surtout à la musicothérapie, revêtent un intérêt non négligeable. Il est, dans le présent travail, question de faire référence à plusieurs situations thérapeutiques ou le recours à la parole elle-même représente un obstacle à la possibilité de symbolisation de la personne malade.Nous dressons ainsi, du côté de la psychiatrie, une sorte de petit catalogue de cas de mutisme ou de silence pathologique que la musicothérapie, grâce à chaque fois à un aménagement du dispositif, va permettre de lever.