6 décembre 2013
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Marie Gaimard, « Hygiène, morale, rentabilité : Jean Walter, architecte (1883-1957) », Theses.fr, ID : 10670/1.qigjp8
Cette thèse s'intéresse à l’œuvre architecturale de Jean Walter (1883-1957). À travers son étude, nous entendons analyser le passage de la question sociale des sphères décisionnaires politiques et médicales aux domaines de compétence de l’architecte. Proche du grand patronat et des technocrates dès ses années de formation, Jean Walter se fait héritier de leurs valeurs. Tout d'abord, il les matérialise dans le champ du logement social, se confrontant parfois à d’autres approches plus progressistes, comme par exemple avec la cité coopérative “Paris-Jardins”, fondée en 1909. Plus tard, Walter étend ses recherches à l’architecture médicale, domaine situé à l’autre bout d’une vaste organisation sanitaire qui se constitue alors peu à peu. Particulièrement attentif aux innovations techno-économiques venues d’outre Atlantique (taylorisme, fordisme), il les transpose, parfois de façon littérale, à ses propres chantiers et ses propres projets. C'est ainsi qu’il introduit la typologie du gratte-ciel dans le paysage hospitalier européen, notamment à Clichy (nouveau Beaujon, 1930-1935), ou Lille (Cité médicale, 1934-1959). Première étude consacrée à cet architecte la thèse dessine les principales caractéristiques d’un parcours professionnel exceptionnel qui traverse toute la première moitié du XXème siècle.