Céline Sola, infirmière de secteur psychiatrique évoque le quotidien des soignants et des patients au CH Montperrin de 1965 à 1972

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5 avril 2018

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Histoire orale du Centre hospitalier psychiatrique Montperrin d'Aix-en-Provence de 1950 à 2019 à travers des récits de vie professionnelle

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Céline Sola et al., « Céline Sola, infirmière de secteur psychiatrique évoque le quotidien des soignants et des patients au CH Montperrin de 1965 à 1972 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.qjh4n8


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Le témoin, née en 1945 à Oran, est arrivée en 1965 à Montperrin à l’âge de 20 ans. Elle est reçue au concours d’entrée niveau Certificat d’études à l’école d’infirmier psychiatrique et intègre une promotion de 14 élèves. La formation est en alternance et sa première affectation est au pavillon 1er des femmes (ce n'était pas mixte à l'époque). Elle se souvient de la vie quotidienne depuis le petit déjeuner jusqu'à l’heure du coucher pour les patientes grabataires du premier étage et pour les autres patientes moins dépendantes. Les soignants "faisaient tout" (ménage, lits, linge) car il n’y avait pas d’aide-soignante précise-t-elle. Le Dr Hauser, son responsable a beaucoup fait évoluer la prise en charge, il fumait la pipe et parlait peu. Elle l’a suivi toute sa carrière. Elle se souvient de la période de Mai 1968, le début du travail en équipe, les grèves, les revendications, les roulements pour que les services soient assurés pendant les grèves. Elle partage des anecdotes sur la vie en général à Montperrin qui ressemblait à un village, on vivait en autarcie. Parfois,il y avait des fêtes, différentes activités étaient proposées au Club, il y avait des séances de cinéma et même un coiffeur. Elle dit avoir vu beaucoup de morts à l’âge de 20 ans car les grabataires dont elle s’occupait finissaient leur vie à l’hôpital. En 1968, grâce aux CEMEA (Centre d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active) et à leurs idées nouvelles, elle s’initie aux activités thérapeutiques et finit par quitter Montperrin pour devenir éducatrice spécialisée. Elle revient cependant en 1992 et elle raconte les changements observés : mixité dans les équipes et les pavillons, années Sida, développement des soins à domicile, ouverture des pavillons sur l’extérieur, fin des dortoirs et des douches collectives. Elle participe à différents projets dans différents lieux extra-hospitaliers : villa les Pins, CATTP (Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel) de Pertuis, Cilaos (CATTP dans Montperrin), villa Avril. Son bilan est positif et elle est optimiste pour la suite de la prise en charge en psychiatrie même si elle regrette la fin de la spécialité Psychiatrie pour le diplôme d’infirmier.

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