28 février 2017
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Alice Gallois, « Les images animées au Musée de l'Homme ou la rencontre de deux mondes (1930-1950) », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.qjr0yl
Nombreux furent ceux qui, dès l'origine du cinématographe, rapportèrent des terrains extra-européens des images animées de l'altérité. Projetés pour le grand public dans les expositions coloniales ou en vase clos au sein des sociétés savantes, les films peinaient à être considérés par la communauté scientifique comme un support légitime de transmission du patrimoine immatériel. C'est pourtant au sein de Musée de l'Homme que s'engagèrent, à l'initiative des structures autonomes et de nouvelles générations de chercheurs, les plus innovants projets visant à utiliser l'outil cinématographique à des fins scientifiques (recherche, enseignement, production, conservation). L'évolution de la place réservée au cinéma par le Musée de l'Homme entre les années 1930 et 1950 témoigne de l'ambivalence avec laquelle la communauté scientifique considère une technique réservée habituellement à la fiction (art ou divertissement) et qui pourtant s'avère incontournable dans l'étude et la transmission du patrimoine immatériel.