(Inter)subjectification des connecteurs: le cas de car et parce que

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2008

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Arrestine C CAR Arrestine X

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Liesbeth Degand et al., « (Inter)subjectification des connecteurs: le cas de car et parce que », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.ql2n94


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Résumé En Fr

In the paradigm of French causal conjunctions, car and parce que make quite an odd pair. While both of them can be translated by «because», their use in Spoken vs Written French is very different: they roughly have the same frequency in written corpora, but parce que is by far more frequent in the spoken language than in written texts, whereas car is almost absent from Spoken French. Besides, previous studies have shown that, while car is quite stable semantically, parce que is very different in Written and Spoken French. Is it possible to explain these differences? The goal of this paper is to find answers to this question in the diachrony of French. A detailed corpus study of car and parce que in Medieval French enables us to make assumptions about their subsequent evolution. Our hypothesis is that the grammaticalization of parce que was accompanied by a process of subjectification and that it ended up replacing car in the spoken language, but has not yet done so in Written French.

Dans le paradigme des conjonctions de cause du français, car et parce que présentent des différences étonnantes. Si à l’écrit (presse écrite et littérature moderne), les fréquences des deux connecteurs sont très similaires, cette proportion change drastiquement à l’oral, laissant la part belle à parce que alors que car disparaît quasiment. De plus, des études antérieures ont montré que car est très stable sémantiquement, tandis que parce que varie nettement de l’oral à l’écrit. Est-il possible d’expliquer ces différences? Afin de chercher des réponses à ce déséquilibre frappant entre écrit etoral, nous étudions les emplois de car et parce que en ancien français. Cela nous permet d’esquisser l’évolution des deux conjonctions, et de formuler l’hypothèse suivante: parce que aurait subi, depuis la langue médiévale, un phénomène de subjectification marqué, l’amenant à remplacer progressivement car. Ce processus de remplacement, qui est presquecomplet à l’oral, ne semble cependant pas encore avoir eu lieu pour la langue écrite.

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