Accueil des étudiants en exil : zoom sur le DU « Passerelle »

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22 septembre 2023

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Marie-Odile Hidden, « Accueil des étudiants en exil : zoom sur le DU « Passerelle » », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.qla8qk


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Parmi les diverses situations d’enseignement-apprentissage en classe multilingue, nous voudrions nous arrêter sur un dispositif récent qui, à notre avis, fait émerger un nouveau public à prendre en compte en didactique des langues et des cultures. Il s’agit du diplôme d’université (DU) « Passerelle », créé en 2019, à la demande du réseau national d’établissements de l’enseignement supérieur en France « Migrants dans l’enseignement supérieur » (MEnS), afin de permettre aux étudiants en exil de bénéficier des aides sociales du CROUS, jusqu’alors réservées aux étudiants inscrits dans un cursus LMD. Ce nouveau DU qui comprend à la fois des cours de français langue étrangère et des ateliers facilitant l’acculturation à l’environnement universitaire et social (Bouffet et al. 2021) a la particularité de s’adresser à des migrants qui désirent suivre des études supérieures en France. Ce public diffère donc de celui généralement pris en compte dans les recherches sur l’enseignement du français aux migrants, qui se caractérise par des origines sociales modestes et un faible niveau de scolarisation antérieure (Adami 2020). D’autre part, si ces étudiants en exil ont, semble-t-il, plus de points communs avec les autres étudiants internationaux qui, comme eux, ont besoin de cours de français sur objectif universitaire (Mangiante et Parpette 2011), ils s’en distinguent néanmoins dans la mesure où ils n’ont pas choisi leur mobilité et peuvent se trouver en situation de précarité juridique et donc de vulnérabilité (Avram et Prunet 2020, Chassin et al. 2020). Notre proposition s’attachera à rendre compte de certaines spécificités de ce public (trajectoire migratoire, études antérieures, projet professionnel et d’études) et du dispositif mentionné (cahier des charges, acteurs impliqués, ingénierie de formation) dans le but d’approfondir la réflexion sur l’enseignement du français sur objectif universitaire dans ce contexte complexe. Notre attention se portera ensuite sur la prise de notes en français - à l’interface entre la compréhension et la production (Carette 2010) - et qui constitue un aspect essentiel à la réussite des études en France (Faraco 2012). Nos données d’analyse, recueillies au sein d’un DU Passerelle mis en place au DEFLE Bordeaux Montaigne, seront constituées des réponses d’étudiants migrants à un questionnaire sur la prise de notes dans leur pays d’origine (Omer 2003) ainsi que de leurs prises de notes lors d’exercices effectués en classe (Tutin et Boch 2004). Nous nous demanderons notamment comment leurs représentations et pratiques antérieures influencent leur prise de notes en français et quelles sont leurs difficultés, étant donné la complexité de leur contexte d’apprentissage spécifique (vulnérabilité et urgence)

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