Réalité, chiffres, nombres et données à l’heure des écrans : malentendus et inférences trompeuses: Communication dans le panel "Le mythe de la « donnée » : Enjeux épistémologiques, méthodologiques et critiques", avec Claude Imbert, Eric Guichard, Olaf Avenati et Pierre-Antoine Chardel

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27 octobre 2022

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Valérie Charolles, « Réalité, chiffres, nombres et données à l’heure des écrans : malentendus et inférences trompeuses: Communication dans le panel "Le mythe de la « donnée » : Enjeux épistémologiques, méthodologiques et critiques", avec Claude Imbert, Eric Guichard, Olaf Avenati et Pierre-Antoine Chardel », HAL-SHS : droit et gestion, ID : 10670/1.qmhk8i


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Alors que la quantification s’est imposée comme une grille de lecture et de décision dominante, les termes de « nombres » ou de « données » font écran par rapport au travail de recueil, de tri et d’assemblage que suppose l’obtention d’une mesure. On mettra ainsi en avant l’appareil de convention nécessaire à l’obtention d’une quantification, le réel ne se donnant pas à lire de façon directe et immédiate sous cette forme. On montrera que les quantifications qui sont au cœur de la vie politique, économique et sociale relèvent du registre du chiffre - visant à rendre compte de ce qui se produit ou à en estimer l’évolution en vue de la prise de décision-, et non du registre du nombre, entité conceptuelle déliée de toute incertitude liée à la matérialité. Si l’ontologie et la science des nombres et des chiffres diffèrent ainsi radicalement, l’intervention d’un troisième terme, celui de « données » vient encore brouiller les pistes, induisant à nouveau l’idée d’une donation et d’une immédiateté qui ne résistent pas à l’examen des processus de production de mesure et de leurs effets sur le réel, quand bien même la puissance de ce travail a été renforcée par l’usage de l’informatique et son impact démultiplié par l’apparition d’internet et des réseaux.De la mise à plat de ces confusions, il ne sera pas conclu à un quelconque relativisme mais à la possibilité d’un travail d’appropriation des conventions nécessaires à l’élaboration des chiffres. Ces conventions s’avèrent plus ou moins adaptées face à une réalité en mouvement, peuvent être biaisées et ne sont en tout état de cause pas neutres. Il s’agit ainsi de procéder, autour du langage de la quantification et de la mesure et dans la lignée des investigations menées par Wittgenstein sur le langage naturel ou la logique, à un travail de description visant à clarifier des malentendus et à éviter que nous ne nous retrouvions empêtrés dans les règles que nous avons-nous-mêmes forgées, y compris lorsqu’elles transitent par l’informatique et que leurs résultats nous apparaissent sur écran.

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