Le philosophe est-il le médecin de l'âme ?

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Véronique Le Ru, « Le philosophe est-il le médecin de l'âme ? », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.qmzigx


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Le philosophe est-il le médecin de l'âme ? Mon propos est de présenter une lecture de Platon à travers le prisme du médecin. En effet, Socrate, le maître de Platon, a une haute estime du médecin, de sa fonction et de son art, et développe tout au long de ses dialogues une analogie fort intéressante : le médecin est au corps ce que le philosophe est à l'âme. De même que le médecin délivre le corps de ses maux et de ses maladies, de même le philosophe se met au chevet de l'âme pour la délivrer de ses maux et de ses maladies, c'est-à-dire de ses ignorances et de ses préjugés. Je propose dans un premier temps de présenter Socrate, le chemin de vie qu'il s'est choisi, son partage de la philosophie (je préfère ce terme à celui d'enseignement car Socrate se met toujours en question et non en position de savoir), sa méthode pour y parvenir. Dans un deuxième temps, je voudrais réfléchir sur le mythe de Prométhée tel qu'il est raconté dans le Protagoras, et le lire dans la perspective de l'analogie entre médecine et philosophie. Cela me conduira, dans un troisième temps, à faire le point sur la médecine à l'époque de Socrate et à présenter la transposition qu'opère Socrate du modèle du médecin au modèle du philosophe. L'importance que Socrate attache à la médecine montre que, pour lui, prendre soin du corps est le modèle à suivre et à ne pas abandonner pour prendre soin de l'âme. I. Présentation de Socrate. Je voudrais pour commencer vous donner quelques éléments biographiques que je trouve éclairants pour penser cette analogie : Socrate est né en 470 av J.C. à Athènes. Fils d'un ouvrier sculpteur et d'une sage-femme, il ne laissa pas d'écrit de son vivant. On connaît sa vie par le biais de ses disciples et en particulier de Platon qui le met en scène dans la plupart de ses oeuvres. D'après Platon, Socrate aurait vécu dans une grande pauvreté, et cette affirmation est confirmée par un autre de ses disciples Xénophon. Ce point est également confirmé par les surnoms dont l'affublent les comiques (voir Aristophane et Eupolis) : « le gueux », « le mendiant », « le va-nu-pieds », etc. Vers 435 av. J.-C., il commence à discuter de philosophie, dans les rues d'Athènes, dans les gymnases, les stades, les échoppes, au gré des rencontres.

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