L’articulation du bilan projectif aux soins d’un auteur de violences sexuelles : une remise en mouvement par « transvasement »

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Dans les champs de la psychiatrie, du social et même du politique, les sujets auteurs de violences sexuelles sont l’objet de toujours plus de demandes d’évaluation qui s’infiltrent jusque dans la pratique clinique. Cette contribution se demande en quoi le bilan projectif (Rorschach – Thematic Apperception Test [TAT]), inscrit dans le cadre d’un dispositif thérapeutique, offre-t-il un nouveau champ et une autre scène propices au dévoilement d’aspects traumatiques enkystés. Nous illustrerons notre propos à partir de la situation clinique d’un sujet auteur d’actes pédophiles accueilli dans un groupe de psychodrame. Enfin, nous proposerons la notion de « transvasement » pour décrire le processus qui se déploie entre, à travers et au-delà des espaces individuel, projectif et groupal et qui semble ici engager une relance des mouvements psychiques.

In the fields of psychiatry, social issues, and even politics, sex offenders are increasingly subjected to assessments, which even extend to clinical practice. This article wonders to what extent the projective evaluation (Rorschach – TAT), within the framework of a psychotherapy, proposes an innovative « field » and an alternative « scenery » that would be conducive to unveiling encysted traumas. Our purpose will be illustrated with a clinical case about a pedophile offender who participates in a psychodrama group. Finally, we will introduce the notion of « transfilling » to describe the process that is implemented between, through, and beyond individual, projective, and group spaces and that appears to reinitiate psychic movements.