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Anna Grasso, « La syndicalisation des imâms dans la Tunisie depuis 2011 », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10670/1.qp5g58
La réouverture de l'espace politique dans la Tunisie de l'après-révolution a permis à différents acteurs de prendre position et de lancer de nouvelles revendications. L'un des nouveaux phénomènes que nous avons pu observer dans ce contexte a été l'émergence d'un mouvement syndical dirigé par les imâms et les chargés des mosquées. La constitution de syndicats est destinée à permettre aux travailleurs de pouvoir, en s'unissant, exercer une pression sur leurs patrons pour améliorer leurs conditions de travail. Lorsque nous parlons de chargés des mosquées nous nous referons à tous les acteurs travaillant au sein de ces lieux de culte. Ce sont notamment l'imâm khatib, le clerc orateur chargé d'assurer la prière de vendredi ; l'imâm alkhams, le clerc chargé d'assurer les cinq prières quotidiennes ; le mouaddin, la personne chargée d'effectuer l'appel à la prière ; le qayim, la personne chargée de l'entretien des lieux de culte. En Tunisie, les mosquées sont appelées jemaa, mosquée-cathédrale où l'on effectue les cinq prières et la prière de vendredi, ou bien masjid, mosquée où l'on effectue seulement les cinq prières...