From green criminology to the analysis of the differential management of illegalism De la green criminology à l’analyse de la gestion différentielle des illégalismes En Fr

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9 décembre 2019

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Résumé En Fr

The English-speaking research field commonly referred to as “green criminology” is now well established. This situation contrasts sharply with the position in the French-language literature, despite the existence of legal contributions relating to environmental criminal law. This article points out that this bibliographic contrast is more surprising than it may seem, in that some of the pioneering contributions were published in French in the early 1980s. It then presents intellectual conditions for the emergence of green criminology, as well as the triple observation that unifies this movement despite its relative diversity: crimes against the environment are widespread; their consequences are serious; yet they are rarely punished. Considering current debates in the literature, the article emphasizes the disagreements relating to the relevant definition of the very idea of crime. Discussing the contribution of green criminology ultimately makes it possible to determine a specific position, integrating environmental crime into the broader objective of an analysis of what Michel Foucault has proposed calling the “differential management of illegalism”.

Le courant de recherche anglophone couramment désigné sous le vocable générique de « green criminology », voué à l’étude de la criminalité environnementale sous tous ses aspects, est aujourd’hui bien établi. Cette situation offre un vif contraste avec l’état de la littérature en langue française, en dépit de l’existence de contributions juridiques relatives au droit pénal de l’environnement. Cet article montre que ce contraste bibliographique est plus étonnant qu’il n’y paraît, dans la mesure où certaines des contributions pionnières furent publiées en français au tournant des années 1980. Il restitue ensuite les conditions intellectuelles d’émergence de la green criminology, ainsi que le triple constat qui cimente ce courant malgré sa relative diversité : les crimes contre l’environnement sont répandus ; leurs conséquences sont graves ; pourtant ils sont très peu punis. Présentant certains des débats qui animent ce courant, cette contribution insiste sur les désaccords relatifs à l’acception pertinente de la notion même de crime. Présenter et discuter l’apport de la green criminology permet in fine d’argumenter en faveur d’une intégration de l’étude de la criminalité environnementale dans la visée plus large d’une analyse de ce que Michel Foucault proposait de nommer la gestion différentielle des illégalismes.

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