L’alsacien dans la sphère économique : nouvelle donne dans les usages ou accélération de leur déclin ?

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2022

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Pascale Erhart et al., « L’alsacien dans la sphère économique : nouvelle donne dans les usages ou accélération de leur déclin ? », Langage et société, ID : 10670/1.qq3s84


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L’affaire semble entendue : les langues régionales et leurs locuteurs comme tous les acteurs et toutes les ressources mobilisables sont placés sous l’emprise de la rationalité, des pratiques et des finalités économiques et ils en souffrent. D’autant que le modèle dominant de la concurrence généralisée et de la mondialisation s’impose sans partage et sans autre langage que celui du calcul économique. Dans ce contexte, les usages économiques de l’alsacien ne renvoient-ils qu’à une survivance du passé, à la patrimonialisation utilitariste et commerciale d’une langue minorisée ou au contraire dénotent-ils un certain génie de la langue régionale, sa capacité à faire évoluer les pratiques économiques et le modèle de développement territorial, tout en autorisant à travers un éventail de fonctions, sa propre perpétuation et son enrichissement ? L’analyse d’un corpus resserré de pratiques dans le champ économique commercial et touristique permet de développer des hypothèses intéressantes dans ce sens. Une première partie, plus théorique, tente de mieux expliciter la nature complexe et ambivalente des relations langues/économie. La deuxième partie est consacrée à l’étude du cas alsacien : à partir d’exemples recensés dans les grands est consacrée à l’étude du cas alsacien : à partir d’exemples recensés dans les grands domaines dans lesquels l’alsacien est mobilisé à des fins économiques, nous montrons quelles sont les originalités de la région par rapport aux formes d’utilisation que l’on peut considérer comme « classiques », en distinguant les utilisations tendant à faire de la langue un simple gadget de celles qui permettent d’en faire un véritable facteur d’affirmation régionale et de contribuer à son institutionnalisation.

The case seems settled: regional languages and their speakers, as with all actors and all exploitable resources, are held in the grip of rationality, business practices, and economic objectives—and they suffer for it. Accordingly, the dominant model of widespread competition and globalization has been all-consumingly imposed without consideration for any language except that of economics. In this context, can the economic uses of Alsatian be attributed solely to a throwback to the past, to the utilitarian and commercial heritagization of a minoritized language? Or do they suggest a certain genius in regional language, in its ability to push forward business practices and the territorial development model, all the while promoting its own perpetuation and enrichment through a variety of functions? The analysis of a small body of practices in the economic, commercial, and tourist fields allows us to develop some interesting hypotheses on this subject. The first, more theoretical section attempts to better explain the complex and ambivalent nature of the relations between languages and economics. The second part is dedicated to the study of the case of Alsatian; examples collected from the major areas in which Alsatian has been mobilized for economic ends are used to demonstrate the originalities of the region, by distinguishing those uses that tend to turn the language into a gimmick from those that make it a sincere assertion of regional identity and contribute to its institutionalization.

El asunto parece estar resuelto: las lenguas regionales y sus hablantes, como todos los actores y todos los recursos disponibles, se encuentran bajo la influencia de la racionalidad, las prácticas y los propósitos económicos y los padecen. Sobre todo, porque el modelo dominante de la competencia generalizada y la globalización se impone sin restricciones y sin otro lenguaje que el del cálculo económico. En este contexto, ¿los usos económicos del alsaciano se refieren únicamente a una supervivencia del pasado, a la patrimonialización utilitarista y comercial de una lengua minorizada o, por el contrario, denotan un cierto genio de la lengua regional, su capacidad de cambiar las prácticas económicas y el modelo de desarrollo territorial, al tiempo que permite, a través de una serie de funciones, su propia perpetuación y enriquecimiento? El análisis de un reducido corpus de prácticas en el ámbito económico comercial y turístico permite desarrollar interesantes hipótesis en este sentido. Una primera parte, más teórica, intenta explicar mejor la naturaleza compleja y ambivalente de las relaciones entre lenguas y economía. La segunda parte está dedicada al estudio del caso alsaciano: a partir de ejemplos registrados en los principales ámbitos en los que se utiliza el alsaciano con fines económicos, mostramos cuáles son las singularidades de la región en relación con las formas de uso que pueden considerarse «clásicas», distinguiendo entre los usos que tienden a hacer de la lengua un simple artilugio y aquellos que permiten convertirla en un verdadero factor de afirmación regional y contribuir a su institucionalización.

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