Romains 13 dans la philosophie morale et politique de Paul Ricœur

Fiche du document

Date

2014

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn

Résumé Fr En

Saint Paul est régulièrement présent sous la plume de Paul Ricœur dans les écrits de la période du symbole. Selon Aurore Dumont* il est une figure qui convient à cette pensée qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, assume la tâche assignée à la philosophie en général, et à la philosophie politique en particulier, par Karl Jaspers dans son ouvrage La Culpabilité allemande, qui en 1949 faisait admettre à Ricœur que « nous n’avons pas encore intégré la terreur à une anthropologie, ni même sérieusement pensé la dimension historique et politique de l’homme ». Dans le domaine politique, le célèbre chapitre 13 de l’Épître aux Romains vient pour sa part illustrer trois étapes de la pensée de Ricœur, qui encadrent « Le paradoxe politique » ; celle du politique comme problème, comme énigme et comme utopie. Avec Rm 13, on assiste ainsi à une reprise du politique issue d’une réflexion sur le mal, qui se déplace progressivement pour tenter le pari d’une affirmation du politique en tant que progrès sous le signe de l’institution.

Saint Paul is regularly present throughout Paul Ricœur’s writings on the symbolic. In the aftermath of the Second World War, he is a figure who suits the thought which takes upon itself the task assigned to philosophy in general and political philosophy in particular by Karl Jaspers in The Question of German Guilt [ Die Schuldfrage]. In 1949, this work brought Ricœur to confess that “we have not yet incorporated terror into an anthropology, nor seriously considered the historical and political dimension of man.” Within the political realm, the celebrated chapter thirteen of the Epistle to the Romans comes, for its part, to illustrate three stages of Ricœur’s thought. They frame “the political paradox,” namely that of the political as problem, the political as enigma, and the political as utopia. With Romans 13, one thus witnesses a resumption of the political, one which “proceeds centrally from a reflection upon evil” (Monteil) in order to progressively displace and attempt the wager of an affirmation of the political as progress devoted to the institution.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en