Réfléxions sur la jeunesse : Du passé à la postcolonie

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2000

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Jean Comaroff et al., « Réfléxions sur la jeunesse : Du passé à la postcolonie », Politique africaine, ID : 10670/1.qqpwoi


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Souvent considérée comme une catégorie universelle, la « jeunesse » s’est en fait construite comme catégorie socioculturelle à travers les récits de la modernité. La société capitaliste industrielle a créé les conditions d’autonomisation de celle-ci. Mais aujourd’hui, avec la diffusion planétaire du capitalisme néolibéral, les jeunes se voient exclus des économies nationales et des réseaux de production de la culture mondiale. En tant que catégorie sociale, ils ont toutefois acquis une autonomie sans précédent qui se manifeste dans l’espace transnational des cultures matérielles.

Reflections on youth, from the past to the postcolonyMost often construed as a transhistorical, transcultural category, « the youth » have in fact been constituted as a socio-cultural group through the narratives of modernity. However, as ambivalent signifiers, the youth reveal much about the modernist narrative of infinite progress. Although excluded from national and post-Fordist economies, they have gained unprecedented autonomy as a social category, being essential to global cultural production and often overwhelming the nation-state through transnational formations such as urban gangs, cyberpunks and soccer armies – all of which, however, take part in mass commodity cultures.

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