Récit, mélancolie, utopie

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12 avril 2023

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Antonino Sorci, « Récit, mélancolie, utopie », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.qrmhgg


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Le grand récit néolibéral se construit par l’articulation de récits individuels. Ceux-ciprésentent l’activité d’un « je » performant et compétitif, entièrement investi dans un« processus de valorisation de soi ». Narration hégémonique et totalisante, le récit néolibéralmonopolise l’espace de discussion sociale et médiatique. Face à l’omniprésence de ce type derécit, toute réflexion sur les manières d’élaborer des formes de récit alternatif ne peut queporter sur les espaces possibles où pouvoir s’échapper. En un mot, lorsqu’une forme de récitoccupe tous les lieux, il est nécessaire de s’interroger sur les manières de créer de nouveauxrécits utopiques.Dans le cadre de ma communication, j’aimerais exposer quelques considérations àpropos du rapport entre narrativité et utopie. En particulier, en comparant quelques « écritssauvages » des Gilets jaunes avec des extraits du Cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht,j’exposerai trois traits distinctifs des récits utopiques anti-néolibéraux/anticapitalistes : 1) Ilsse construisent autour d’un « je » qui est mis entre parenthèses pour qu’un « nous » collectifpuisse s’exprimer. 2) Ils appliquent une « poétique du détournement », par l’utilisationfréquente de paradoxes et de calembours. 3) Ils portent sur la définition d’une « communautédésoeuvrée » occupant un espace commun, qui est animée par une mélancolie créatrice.Dans une partie conclusive, je m’interrogerai sur la manière dont les récits utopiquespeuvent déconstruire le grand récit néolibéral, en m’appuyant sur les considérations de DanielBensaïd, Pierre Dardot, Christian Laval et Enzo Traverso.

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