Jeu de-ux langues en séance

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2020

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Sabina Lambertucci Mann, « Jeu de-ux langues en séance », Revue française de psychanalyse, ID : 10670/1.qstqfr


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Dans ce texte, l’auteure souhaite partager son expérience clinique quotidienne avec des analysants qui choisissent ou refusent de parler leur langue maternelle en séance. Elle fait l’hypothèse que le choix de la langue en séance représente une modalité symptomatique, parmi tant d’autres, qui traduit une dimension traumatique sous-jacente. Si le travail psychique est efficient, l’élaboration du traumatique, au cours de l’analyse, permet à ces patients d’endeuiller leurs objets d’enfance et leurs vécus de perte pour s’acheminer vers une résolution de la conflictualité œdipienne et acquérir un surmoi impersonnel. Les symptômes qui s’expriment par la langue de l’analyse peuvent ainsi se transformer pour laisser la place à un fonctionnement psychique plus souple où les deux langues, la langue maternelle et celle du pays d’adoption, coexistent plus harmonieusement, exprimant des vécus qui s’entremêlent et se différencient, restant toujours en contact avec l’affect.

In this text, the author wishes to share her daily clinical experience with analysands who choose or refuse to speak their mother tongue during the session. She makes the hypothesis that the choice of language in the session represents a symptomatic modality, among many others, which gives expression to an underlying traumatic dimension. If the psychic work is efficient, the elaboration of the traumatic dimension, during the analysis, enables these patients to mourn their objects of childhood and their experiences of loss, to move towards a resolution of the oedipal conflict, and to acquire an impersonal superego. The symptoms that are expressed through the language of the analysis can thus be transformed, making way for a more flexible psychic functioning in which both languages, the mother tongue and that of the adopted country, coexist more harmoniously, expressing experiences that are both mixed and differentiated, while always remaining in contact with affect.languages of the analysis, mother tongue, language of the adopted country, traumatic, work of mourning, work of distortion, infantile, impersonal superego.

En este texto, la autora desea compartir su experiencia clínica diaria con analizantes que escogen o rechazan hablar en su lengua materna en la sesión. Ella plantea la hipótesis de que la elección de la lengua en la sesión representa una modalidad sintomática, entre muchas otras, que refleja una dimensión traumática subyacente. Si el trabajo psíquico es eficiente, la elaboración de lo traumático, a lo largo del análisis, permite a dichos pacientes enlutar sus objetos de infancia y sus vivencias de pérdida y dirigirse hacia la resolución de la conflictualidad edípica y adquirir un superyó impersonal. Los síntomas que se expresan a través de la lengua del análisis pueden pues transformarse y dejar espacio para un funcionamiento psíquico más distendido en el que las dos lenguas, la materna y la del país de adopción puedan convivir más armoniosamente, y expresar las vivencias que se entremezclan y diferencian, estando siempre en contacto con el afecto.

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