La controverse de l’attirance sexuelle par les phéromones chez l’être humain

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2014

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David Simard, « La controverse de l’attirance sexuelle par les phéromones chez l’être humain », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10.1016/j.sexol.2013.12.012


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Résumé Fr

Cet article analyse les controverses scientifiques concernant le rôle des phéromones dans les attirances sexuelles chez l’être humain mais aussi la synchronisation des cycles menstruels chez les femmes. Il détaille les quatre points sur lesquels l’implication des phéromones dans les comportements sexuels humains fait l’objet aussi bien d’affirmations présentées comme des découvertes ou des données acquises, que d’interrogations voire de remises en question : si les phéromones sont des odeurs ou des substances chimiques distinctes, si l’être humain dispose d’un organe fonctionnel idoine à leur détection ou si elles sont captées par le système olfactif principal au même titre que les odeurs, si l’absence de réponse comportementale stéréotypée chez l’être humain permet de maintenir ou non l’hypothèse d’un rôle significatif ou amoindri des phéromones, et enfin, si l’être humain émet ou non des phéromones. L’analyse des publications sur les rôles supposés des phéromones dans l’espèce humaine permet tout autant de mettre en évidence les difficultés méthodologiques dans les expériences menées et les mesures statistiques effectuées, que les variations conceptuelles auxquelles est soumis le vocable de « phéromone ». En regard de la définition des phéromones proposée par Karlson et Lüscher à l’aube des années 1960, la désignation d’hormones stéroïdiennes telles l’androstadiénone ou l’estratetraenol comme des phéromones ne fait pas l’unanimité, alors qu’elle paraît évidente pour un certain nombre de chercheuses et de chercheurs. Apparaît également la diversité des champs scientifiques des chercheurs étudiant les phéromones : biologistes, biochimistes, neuroscientifiques, oto-rhino-laryngologues, zoologues, anthropologues, psychologues… Les enjeux de ces controverses sont multiples : d’une part, elles soulèvent la question des procédés méthodologiques mis en œuvre et des conclusions qu’il est possible de tirer des résultats obtenus ; d’autre part, elles alimentent les débats récurrents sur la part de déterminismes biologiques dans les comportements humains dont les chercheurs en sciences humaines et sociales rendent compte à partir de déterminants sociaux. Cette étude de controverse ne permet pas in fine de considérer comme acquis un quelconque rôle phéromonal dans les comportements sexuels humains.

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