L'envers du théâtre : Heurs et malheurs des didascalies sur la page imprimée.

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2 janvier 2009

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Eve-Marie Rollinat-Levasseur, « L'envers du théâtre : Heurs et malheurs des didascalies sur la page imprimée. », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.qv0on9


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Eve-Marie Rollinat-Levasseur L'envers du théâtre : heurs et malheurs des didascalies sur la page imprimée 1 Cet article a été publié en 2008 dans Mélivres/misbooks : Études sur l'envers et les travers du livre, sous la direction de Pascale Hummel, Edidtions Philologicum, pp. p. 71-87. L'envers du théâtre : heurs et malheurs des didascalies sur la page imprimée Eve-Marie Rollinat-Levasseur Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 DILTEC Qui connaît les quelque six cents à huit cents pièces qu'Alexandre Hardy a composées pour la scène au début du XVII e siècle en France ? Personne ! Car ce poète dramatique si prisé de ses contemporains était aussi un poète à gages, tenu par un contrat à laisser l'exclusivité de ses oeuvres aux comédiens pour lesquels il écrivait. Seules trente-quatre pièces ont été dérobées aux acteurs et offertes à la lecture sous la forme d'éditions préparées par l'auteur lui-même, mais aussi d'éditions pirates ou encore de rééditions partielles et complètes. La destinée du Théâtre de Hardy montre clairement que les libraires-imprimeurs ont joué un rôle crucial à l'Âge classique pour la promotion et la consécration littéraire des auteurs dramatiques ainsi que pour la diffusion durable des oeuvres théâtrales : ils leur ont offert la permanence de la forme imprimée après l'éphémère de la création scénique. Mais l'histoire des publications théâtrales n'est pas pour autant celle d'imprimeurs tout au service de la gloire des auteurs dramatiques, lesquels auraient trouvé dans l'espace du livre le moyen d'éclipser à jamais l'éclat des comédiens sous les feux de la rampe. Car à l'Âge classique, les libraires-imprimeurs répondent moins au désir des dramaturges de sauvegarder leur oeuvre qu'ils ne cherchent à tirer profit de l'avidité d'un public curieux de lire des pièces qui ont pu ravir de nombreux spectateurs. Â partir de la Restauration du théâtre, sous l'impulsion de Richelieu, l'engouement pour le théâtre donne en effet un essor sans précédent à la publication d'oeuvres dramatiques. C'est précisément l'époque où des conventions de mises en page propres au genre théâtral finissent par se dégager et se stabiliser. Les pièces imprimées portent dans leur présentation matérielle la trace des efforts conjugués et celle des jeux de force qu'ont exercés tous ceux qui leur ont donné existence : auteurs dramatiques, comédiens, acteurs du livre (libraires commanditaires mais aussi les différents ateliers d'impression engagés dans la fabrication de l'objet livre), et lecteurs.

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