La partie de pétanque. Ce qu'en disent les chansons

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2016

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Valérie Feschet, « La partie de pétanque. Ce qu'en disent les chansons », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.qvojzl


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Les chansons qui évoquent la pétanque sont rares et relativement récentes, comme le jeu lui-même. Associées aux films de Pagnol qui mirenten scène les jeux de boules dès le début du xxe siècle, aux tableaux de maître, aux caricatures, aux photographies et cartes postales, aux romans,récits, études historiques et ethnologiques, ces chansons alimentent un socle de références sur lequel se structurent les représentations quiassocient fortement, depuis la deuxième moitié du xxe siècle, la pétanque à la Provence, et plus largement la pétanque à un jeu fraternel qui incarneles valeurs de la Révolution française. Alors même que la pétanque est classée aujourd’hui comme un sport de « haut niveau », les représentationspopulaires qui lui sont associées sont si bien ancrées que le jeu est érigé comme un symbole de résistance à la culture sportive moderne dominanteet au système économique. La pétanque des chansons met également en point d’orgue le « jeu » davantage que le « sport ». La quête du bonheurdes gens sans grande richesse matérielle, vivant tant bien que mal au gré des conjonctures économiques et politiques, selon une philosophieminimaliste mais toujours romantique ou conviviale, reste en filigrane des propos tenus. Cela dit, les chansons campent aussi un art de vivre danslequel la légèreté de l’être s’entrelace à la chance ou à la malchance. Métaphores et connotations sexuelles sont quasi systématiques à propos des situations décrites ou du matériel à jouer. Le corpus de chansons a ceci de particulièrement intéressant qu’il propose un « masculin » et un « féminin » ambigus à travers « boules » et « cochonnets » qui incarnent tour à tour les parties génitales de l’homme et les deux figures de la femme aimante (maternelle ou séductrice). Les « boules » sont parfois des « couilles », parfois des « mamelles » ; le cochonnet est tour à tour masculin (les boules se disputent pour s’en approcher et se lover contre lui) ou féminin lorsque les boules viennent à lui pour « téter » par exemple.

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