Jean Grosjean : de l’élégie divine à une plainte sans sujet

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Guy Auroux, « Jean Grosjean : de l’élégie divine à une plainte sans sujet », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/babel.1080


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Hantée par le retrait du divin, la poésie de Jean Grosjean chante la perte du dieu et la solitude du sujet. Trois recueils, séparés de plus de trente ans, nous permettent d’examiner les modalités variées de la plainte élégiaque, depuis la grande déploration oratoire jusqu’à un murmure proche du silence, et les figures du sujet lyrique dont elle construit l’image. Dans Apocalypse (1962), s’élève la voix du Créateur qui pleure la perte de son fils, voué à l’aliénation et à la mort par sa venue au monde, lamento auquel répond celui du Christ en croix, puis celui du fidèle abandonné dont la parole vise à conjurer l’absence. Élégies (1967) renvoie à la posture plus classique du deuil, où le sujet lyrique déplore la perte de la femme passionnément aimée, mais l’énonciation ébauche à l’arrière-plan une perte plus radicale, celle du divin. Dans Nathanaël enfin (1995), le sujet semble s’effacer devant la contemplation quasi muette du monde, d’une nature d’où Dieu s’est absenté, en proie au vertige du mouvement et du temps, et l’énoncé souvent impersonnel dessine en creux l’image d’un sage, entre résignation et acquiescement.

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