L’Italie, première frappée, première à faire face en Europe

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Première frappée en Europe, l’Italie a dû, la première, trouver les solutions pour faire face à l’épidémie.L’observation des mesures prises, de leur efficacité et des réactions de la population a pu être source d’enseignements pour les pays voisins, et particulièrement pour la France qui suivait l’Italie de sept à douze jours durant la première vague.Exercée à faire face aux catastrophes de la nature – tremblements de terre, éruptions, inondations, etc. –, l’Italie était en revanche moins préparée à une épidémie d’ampleur, rappelant celles qui l’avaient ravagée entre le xive et le xviiie siècle. Face à un même péril, la diversité des réponses et de leur mise en place par les régions, auxquelles la Constitution attribue une compétence forte en santé, est particulièrement instructive pour la santé publique. Et elle fait s’interroger sur la nécessité d’une recentralisation en matière sanitaire dans de telles circonstances.Enfin, l’Italie a appelé à une prise de conscience de l’Union européenne (UE) qui a finalement abouti à des mesures européennes de solidarité. Et, par la question soulevée de l’indépendance stratégique de l’Europe pour la fourniture de médicaments et dispositifs essentiels à la lutte contre la pandémie, l’Italie a contribué à affirmer la nécessité d’une Union européenne de la santé.