5 juillet 2018
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Louis Mesona, « Datation des schorres de la pointe d’Arçay par analyse cartographique et dendrochronologique », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.qwhnw0
Le littoral subit une forte pression anthropique qui bouleverse et modifie les milieux fragiles et originaux qui s’y développent. Malgré de multiples mesures règlementaires de protection, les zones humides littorales ont été fortement modifiées et ont vu leurs surfaces diminuer. Les schorres, qui sont des habitats typiques d’interface entre les milieux marins et terrestres des zones humides littorales connaissent des dynamiques spatiales parfois très rapides. Ils ont en outre une très forte valeur conservatoire du fait de l’originalité de la biodiversité qu’ils abritent. Ils ont toutefois été fortement impactés par les activités humaines qui les ont reconvertis, par des poldérisations massives, en milieux agricoles, si bien que les taches de schorres anciennes, qui abritent une faune et une flore propres, sont devenues très rares. La datation de ces milieux est donc importante d’un point de vue conservatoire. Cette étude s’intéresse aux schorres de la pointe d’Arçay avec, comme objectif, de dater ces milieux selon deux méthodes : 1) par photo-interprétation, 2) par une approche dendrochronologique basée sur l’étude d’une plante (Suaeda vera). L’approche par photo-interprétation montre une progradation très rapide du schorre de 1945 à 2016 et permet d’identifier des taches de schorres datant de plus de 70 ans. La dendrochronologie permet également de dater les taches de schorres de manière assez précise, mais uniquement les secteurs les plus récents du fait d’une longévité de la plante assez réduite (un peu plus de 25 ans). La dendrochronologie est donc une méthode pertinente pour la datation récente de schorres pour lesquels on ne disposerait pas de cartes ou d’images aériennes récentes ou de suffisamment bonne qualité.