Athanase d’Alexandrie et l’Église d’Égypte au IVe siècle (328-373)

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1996

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Persée

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Annick Martin, « Athanase d’Alexandrie et l’Église d’Égypte au IVe siècle (328-373) », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.qxqxdv


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Résumé Fr

Les quarante-cinq ans de l'épiscopat d'Athanase n'ont pas seulement marqué une étape importante de l'histoire du christianisme dans l'empire romain en faisant d'Alexandrie la métropole de l'orthodoxie nicéenne en Orient. Ce long ministère, marqué par une résistance acharnée aux menées de la majorité des évêques orientaux contre la foi nicéenne, a également contribué à ancrer durablement le christianisme en Egypte en intégrant le peuple des fidèles, laïcs et moines, à ce combat incessant. Personnalité controversée dès son élection en 328, Athanase a réussi à maintenir l'unité d'une Église dont, pour l'essentiel, il a hérité les structures : une centaine d'évêchés répartis sur un vaste territoire, de la Libye à la Thébaïde, dont les titulaires sont tous consacrés par le «pape» d'Alexandrie, situation de pouvoir unique en Orient. Tout un réseau d'églises et de monastères a permis l'éclosion de nouvelles solidarités dans les villes et les villages, et contribué au développement d'une nouvelle culture fondée sur l'Écriture. Athanase, fréquemment en contact avec ces communautés du fait de ses exils-refuges à l'intérieur du pays, a su en tirer bénéfice pour assurer sa propre légitimité face à ses adversaires «hérétiques» et schismatiques. Il lui a aussi fallu convaincre ses fidèles eux-mêmes de la nécessité de rompre avec leurs coutumes ancestrales, en particulier funéraires. Premier grand évêque de l'Egypte chrétienne, il n'a pourtant pas été, en dépit du prestige acquis par son inébranlable détermination y compris face à l'empereur, et par son autorité personnelle, le grand leader dont l'Église nicéenne d'Orient avait besoin pour refaire son unité après les épreuves subies sous le règne de Constance. Il a cependant contribué à faire évoluer la définition trinitaire et christologique de Nicée, ce dont se souviendra le concile de Chalcédoine.

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