1990
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Ivo Das Chagas et al., « Impacts écogéographiques du barrage de Três Marias dans la haute vallée du Rio São Francisco (Brésil) », Espaces tropicaux (documents), ID : 10670/1.qy2qrw
Construit par la CODEVASF en 1961, sans aucun plan de recasement des populations, le barrage de Très Marias (1 120 km2) a, durant plus de 10 ans, paralysé la vie de la vallée du São Francisco. Après l'expulsion des agriculteurs du fond de la vallée, c'est durant les années 70 que s'est opérée la grande mutation des pâtures artificielles et des reboisements homogènes (charbon de bois). Une très forte concentration foncière s'est manifestée à cette occasion : grandes compagnies minières, CODEVASF, sociétés agro-industrielles. L'organisation régionale actuelle montre deux ensembles de situation : -en amont, ce sont les agglomérations situées à la grande périphérie du barrage (Abaeté, Curvelo), qui ont bénéficié du repli local des trois petites villes : Morada Nova, Félixlândia, Biquinhas ; -en aval, Très Marias est la ville du barrage, pratiquement sans influence sur son environnement, bien qu'animée par une grosse industrie électro-métallurgique (zinc). En fait, c'est à Pirapora et à Vârzea da Palma, villes situées à 120 km au nord, mais dans le périmètre de la SUDENE (Superintendance de Développement du Nordeste) et de ses stimulants fiscaux, que se sont établies les industries les plus importantes de la vallée.