2015
Cairn
Yoann Moreau, « Le son, le sens, la stupeur : Catastrophes et onomatopées », Multitudes, ID : 10670/1.qyh1fj
Aux aléas de la vie répondent des accidents de la respiration. Interjections et onomatopées constituent en effet les premières formes d’expression de ce qui fait événement. À mi-chemin entre le son brut et le langage, elles permettent – c’est notre hypothèse – de signer ce qui n’est pas qualifiable et pensable. Ce faisant, elles ont une « vertu thérapeutique » qui consiste à exprimer que quelque chose arrive alors même que ce qui arrive tend à sidérer. L’usage des onomatopées peut alors être envisagé comme une « option culturelle » de la prise en charge des catastrophes, ce que nous étudions au travers du champ d’expression japonais.