2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/pissn/0873-366X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/urn/urn:nbn:ch:serval-BIB_FE688D6F065C7
info:eu-repo/semantics/openAccess , Copying allowed only for non-profit organizations , https://serval.unil.ch/disclaimer
Alain Boillat et al., « L’adaptation rohmérienne du Conte du Graal. Une performance orale au carrefour des dispositifs », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.r04aga
Véritable « ovni cinématographique » (Dumont, 2018 : 169), l’adaptation du Conte du Graal de Chrétien de Troyes (XIIe s.) par le réalisateur Éric Rohmer (Perceval le Gallois, 1978) se singularise par une représentation distancée exhibant aussi bien la facticité des décors que le caractère archaïque d’un texte cité quasi littéralement. Le cinéaste inscrit en outre son film dans la tradition théâtrale des Mystères (comme en témoigne la séquence finale de la Passion, au moyen de laquelle Rohmer résout l’inachèvement du roman), ce qui le conduit à proposer une organisation énonciative originale, caractérisée notamment par la prise en charge de la voix narrative par des instances diégétiques. En nous basant sur un examen des archives de production du film conservées à l’IMEC (Caen), en particulier sur les textes scénaristiques, nous nous proposons de rendre compte des modalités d’un transfert atypique du texte à l’écran.