Symboles mythiques andins : hétérogénéité et convergences dans la poésie andine contemporaine

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13 novembre 2014

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Carolina Pinzon Hernandez, « Symboles mythiques andins : hétérogénéité et convergences dans la poésie andine contemporaine », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.r0cmpb


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La poésie indigène des Andes témoigne du processus de culturation et certainement de ce système de représentation que l’on désigne par latino-américain. Les poèmes chargés d’un imaginaire mythologique mettent en évidence des processus tels que l’adoption de symboles, l’adaptation ou le transfert, mais aussi la résistance et le rejet des symboles mythiques issus du bagage symbolique chrétien. La poésie andine contemporaine rend ainsi compte du conflit indéfectible du contact entre les Conquistadors, colonisateurs et les indigènes des pays andins. De la même sorte, ces poèmes se hissent en tant que drapeau d’une communauté donnée, d’une sensibilité propre à la culture aborigène. Nous partirons de la prémisse que la pensée mythique travaille la matière narrative et, qu’avec le temps et par les contacts des différentes cultures, des éléments instables disparaissent ou sont modifiés. Cela est justifié lorsqu’on accepte que les matériaux pour construire une représentation du monde sont les mêmes : astres, animaux, éléments de la nature et situations abstraites propres à l’environnement ; ils restent intacts lors des transformations. Lévi-Strauss soutenait à ce propos que  la structure mentale est, à la base, la même pour tous, ce qu’il a démontré dans l’étude des transformations entre mythes de peuples voisins. Mais peut-on dire que, par les variations des symboles mythiques, l’acte poétique et symbolique établit l’hétérogénéité entre les peuples amérindiens ? Les variations dans les isotopies connotatives établissent-elles la frontière entre ces nations ? Cependant, ce caractère distinctif permettrait aussi de faire converger les symboles au sein d’une création poétique « indigène et andine » générale.Pour éclaircir la contradiction, nous aborderont des poèmes écrits par les représentants des cultures aymara, kamsa o camëntsá, kichwa, et mapuche. Tout d’abord, nous identifierons les variations d’une même idée : déités, figures protectrices, dualités, origine du monde, et temporalité. Nous tenterons d’établir le fonctionnement des symboles qui distinguent clairement une cosmogonie et une mythologie propres. Par les champs isotopiques, nous verrons les déclinaisons de sens dans les cultures nettement différenciées. Or, il serait possible de comprendre dans quelle mesure on peut associer les symboles que l’on classifie en tant qu’andins. Cette distinction faite, nous serons à même de répondre à la question initiale. S’agit-il d’une démarche consciente, cherchée par le poète, ou peut-être involontaire, qui permet de différencier et de démarquer sa propre mythologie de celle des autres communautés andines ? Ou, la représentation symbolique – les isotopies et ces champs de variance-, ce que Lévi-Strauss identifiait comme des variations de mythèmes, correspond-elle à une notion commune à une poésie andine contemporaine ?

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