3 décembre 2014
Pascal Ottavi, « "Ecole et sentiment identitaire en Corse sous la IIIème République" », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.r16gxt
Ecole et sentiment identitaire en Corse, sous la IIIe République La Corse, sous la IIIe République et même avant, a pleinement joué le jeu de l’intégration à l’ensemble national. Pour autant, elle n’en a pas, dans le même temps, renoncé à y signifier sa singularité. Cela se manifeste particulièrement dans la façon dont, historiquement, question linguistique et question politiques sont indissolublement liées. Cet article examine les contradictions dont l’installation du paradigme républicain fait l’objet au sein du système éducatif, avant et après la première guerre mondiale en Corse. Sur un plan général, est posée la question des visions de l’école à travers la question de l’imposition du français vue par deux auteurs ayant vécu cette époque, Mathieu Ceccaldi et Antoniu Trojani. Sur un plan plus spécifique, est abordée la question de l’enseignement de l’histoire, à laquelle on peut annexer celui de la géographie.Il s’agit d’examiner comment les auteurs locaux, encouragés qu’ils sont à promouvoir l’enseignement des petites patries, concilient aspirations identitaires et exigences républicaines, parfois au prix de contorsions assez confondantes vis-à-vis de la réalité des faits.