Du « freudo-marxisme » au « freudo-libéralisme » ?

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Le « freudo-marxisme » prétendait corriger Freud en ce qu’il le « débiologisait » au profit d’une lecture sociologique qui faisait du surmoi le strict reflet des normes de la société capitaliste bourgeoise dont il fallait se libérer. Michel Foucault en fera la critique radicale, ce que nous examinerons dans un deuxième temps. Avec le passage au néolibéralisme, on semble assister aujourd’hui à une lecture « freudo-libérale », ce que nous chercherons à illustrer, dans un troisième moment, en nous appuyant sur des études récentes. L’enjeu in fine étant de montrer que « freudo-marxisme » ou « freudo-libéralisme » relèvent d’un point de vue culturaliste qui récuse ce qui fonde, selon nous, la psychanalyse, à savoir l’autonomie relative de la psychè.

The “freudo-marxism” claimed it could correct Freud’s work as it could get rid of its “biological aspect” in favour of a sociological interpretation which considered the superego as the very reflection of the norms of the bourgeoise capitalistic society one had to escape from. Michel Foucault radically criticized such a view, this article will present it in a second part. With the change to neo-liberalism, a “freudo-liberal” interpretation seems to appear, which this article will consider in a third part, using recent studies. What is at stake in fine is to demonstrate that “freudo-marxism” or “freudo-liberalism” depend on a point of view for which culture is so important that it refuses what is, for the author of this article, the foundation of psychoanalysis : the relative autonomy of the psychè.