20 juillet 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Virginie Dumanoir, « Melodía y texto », Casa de Velázquez, ID : 10670/1.r34tmh
Le sens étymologique de mélodie – μελψδία en grec – nous fournit deux chemins de recherche. En un premier temps, la mélodie est le chant, qu’il soit interprété par des hommes ou des oiseaux, accompagné ou non d’un ou de plusieurs instruments. En un second temps, c’est de la poésie lyrique. Réfléchir sur les rapports de la mélodie et du texte dans le cas du romance mène à se poser des questions de toutes sortes : culturelles, thématiques, métriques et musicales. Nous proposons de les revoir afin d’évaluer l’importance de la mélodie dans le Romancero. L’étude des vieux romances – tout d’abord notés sur des sources manuscrites puis publiés sur des plis isolés et des cancioneros – ne peut pas aller sans celle de leur rapport avec la musique. Premièrement en raison du domaine dans lequel ils apparaissent : que la musique qui les accompagnait soit ou non notée, il est indéniable que l’interprétation chantée était la destination naturelle des compositions poétiques de l’époque. Les cancioneros musicaux comme le Cancionero Musical de Palacio le confirment amplement D’autre part, les textes laissent apparaître les figures de poètes et d’amoureux – souvent des poètes amoureux – le romance cédant la place à des chansons et des chants de Noël. Parfois la continuité du retrait du romance n’est pas interrompue et le chant reste inséré dans des octosyllabes rimés par assonance sur les vers paires. Le chant des oiseaux répond à celui de l’amoureux. De plus, la thématique lyrique domine dans les textes les plus anciens des romances qui ont été conservés. Le caractère central occupé par la musique sous cette forme poétique particulière et l’inclusion des textes des romances les plus anciens dans le contexte de la poésie chantée de cour est ce qui nous permet d’entrevoir l’étude de la mélodie et du texte des vieux romances