Culture politique et crise de la démocratie de Weimar

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2010

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Christian Baechler, « Culture politique et crise de la démocratie de Weimar », Revue d'Allemagne et des pays de langue allemande (documents), ID : 10670/1.r3aj0n


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Résumé En Fr

Among the reasons of the failure of the Weimar democracy, the part played by the political culture inherited from the 19th century has undoubtedly not been emphasized strongly enough. The German political culture regards the State as sacred and mistrusts political parties, considered as factors of division in society; this culture thus does not view a parliamentary regime favourably. It shows that most Germans in 1914 are satisfied with the non-parliamentary constitutional monarchy and its dualistic system whereby the executive, represented by the emperor and the chancellor, has a supremacy over the Reichstag, elected by universal suffrage. This political culture reflects both a heterogeneous society and a fragmented system of parties, a situation which is not conductive to a British-style parliamentary system. The Weimar constitution, with its dualistic system favourable to the president, lies in the continuation of a political culture which has not been questioned fundamentally by the November 1918 revolution.

Parmi les causes de l’échec de la démocratie de Weimar, on n’a sans doute pas suffisamment souligné le rôle de la culture politique héritée du XIXe siècle. La culture politique allemande, qui sacralise l’État et se méfie des partis politiques, facteurs de division de la société, est peu favorable à un régime parlementaire. Elle explique que la plupart des Allemands, en 1914, sont satisfaits de la monarchie constitutionnelle non parlementaire et de son système dualiste où l’exécutif, représenté par l’empereur et le chancelier, est prépondérant face au Reichstag, élu du suffrage universel. Cette culture politique est le fruit d’une société très hétérogène et d’un système de partis fragmenté, peu propices à un système parlementaire à la britannique. La constitution de Weimar, avec son système dualiste favorable au président, est dans la continuité de la tradition constitutionnelle allemande et d’une culture politique qui n’a pas été remise fondamentalement en cause par la révolution de novembre 1918.

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