Les traductions françaises de Leopold von Sacher-Masoch : du réseau d’importation académique à la nébuleuse masochiste

Résumé De En Fr

Wie ist die Rolle der Sacher-Masoch-Übersetzer und Übersetzerinnen zu bewerten? Ist ihnen eine Funktion als "Vermittler" des Werks des Schriftstellers zuzugestehen? Wurde ihre Arbeit am Text kommentiert oder handelte es sich eher um eine bloße "Reproduktion", eine "Eindeutschung" des Ausgangstextes, die den verlegerischen und kommerziellen Gepflogenheiten der Zeit entsprach? Um diese Fragen zu beantworten, soll zunächst gezeigt werden, dass der Erfolg von Sacher-Masoch in Frankreich Ende des 19. Jahrhunderts nicht nur den Übersetzungen von Thérèse Bentzon und Catherine Strebinger zu verdanken ist, so gut sie auch gewesen sein mögen. Sie ist vielmehr Teil der Dynamik eines komplexen Importnetzwerks, dessen Modalitäten, Herausforderungen und Grenzen wir darstellen. In einem zweiten Schritt zeigen wir, dass die Publikationen der Jahre 1902-1909 nicht nur die ersten Sacher-Masoch-Übersetzungen in den Hintergrund drängten, sondern auch den "Text" zugunsten des "konzeptualisierten Namens" des Schriftstellers (Masoch-ismus) und der gesamten suggestiven Rhetorik, die er hervorruft, verdeckten. Schließlich stellt sich in einem dritten und letzten Schritt die Frage nach der Neubewertung des Werkes von Sacher-Masoch heute.

How should we assess the role of Sacher-Masoch's translators? Do they have a role to play as "mediators" of the writer's work? Was their work on the text commented on, or was it more a question of simply 'reproducing' the source work, 'putting it into French', in accordance with the editorial and commercial practices of the time? In an attempt to answer these questions, we begin by showing that the success of Sacher-Masoch in France at the end of the nineteenth century was not solely due to the translations of Thérèse Bentzon and Catherine Strebinger, whatever their quality. Rather, it is part of the dynamics of a complex network of imports, the modalities, issues and limits of which we present. Secondly, we show that the publications of 1902-1909 not only relegated the first translations of Sacher-Masoch to the background, but also obscured the 'text' in favour of the writer's 'conceptualised name' (masoch-ism) and all the suggestive rhetoric it evokes. The third and final part of the paper considers the question of how Sacher-Masoch's work might be re-evaluated today.

Comment évaluer le rôle des traducteurs et traductrices de Sacher-Masoch? Doit-on leur reconnaître une fonction de « passeurs », de « médiateurs » de l’œuvre de l’écrivain ? Leur travail sur le texte a-t-il fait l’objet de commentaires ou bien s’agissait-il davantage d’une simple « reproduction », d’une « mise en français » de l’œuvre-source, conformément aux pratiques éditoriales et commerciales de l’époque ? Pour tenter de répondre à ces questions, nous montrons dans un premier temps que le succès de Sacher-Masoch en France à la fin du XIXe siècle n’est pas uniquement lié aux traductions de Thérèse Bentzon et de Catherine Strebinger, quelle que soit leur qualité. Il s’inscrit davantage dans la dynamique d’un réseau d’importation complexe dont nous présentons les modalités, les enjeux et les limites. Dans un deuxième temps, nous montrons que les publications des années 1902-1909 ont non seulement relégué les premières traductions de Sacher-Masoch à l’arrière-plan, mais qu’elles ont aussi occulté le « texte » au bénéfice du « nom conceptualisé » de l’écrivain (masoch-isme) et de toute la rhétorique suggestive qu’il évoque. Enfin se pose, dans un troisième et dernier temps, la question de la réévaluation de l’œuvre de Sacher-Masoch aujourd’hui.

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