8 juillet 2019
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Joel Rabinovich, « Le problème du profit sans l’investissement à l'ère de la financiarisation : Une étude empirique sur l'accumulation productive et financière des sociétés non financières », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.r5hh24
Cette thèse étudie par quels moyens les sociétés non financières cotées ont pu demeurer profitables malgré un investissement en déclin et une distribution accrue de leurs fonds aux actionnaires, à l’heure de la financiarisation. Ce faible lien entre profit et investissement est couramment dénommé le problème du profit sans l’investissement. La première partie de la thèse situe historiquement et théoriquement ce problème. Alors que la littérature sur la financiarisation se contente de montrer les effets négatifs de la distribution de fonds aux actionnaires sur l’investissement, cette thèse montre que la coexistence de hauts niveaux de profits (et de paiements financiers) avec de faibles niveaux d’investissement a été rendu possible par l’engagement simultané des sociétés non financières dans d’autres types d’activités.La deuxième partie examine l’un de ces engagements que l’on dénomme le tournant financier de l’accumulation. La solution au problème du profit sans l’investissement implique dans ce cas un déplacement des activités des sociétés non financières vers l’accumulation d’actifs et de profits financiers. Cependant, dans cette partie, nous fournissons des preuves empiriques substantielles qui rejettent cette alternative. La troisième partie de la thèse se focalise non plus sur la sphère financière mais productive, et porte sur la délocalisation de la production et l’accumulation d’actifs intangibles. Cette partie, contrairement à la précédente, fournit des résultats probants et prometteurs dans l’explication du problème du profit sans investissement.