Joseph Bonaparte and the “Réunion de famille” of 1832-33

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Alors qu’il vivait depuis 1815 outre-Atlantique où il s’était installé sous le nom de comte de Survilliers, dans un domaine appelé “Point Breeze”, dans le New Jersey, Joseph Bonaparte, ancien roi de Naples et d’Espagne, quitta les États-Unis pour l’Angleterre à la fin de 1832. Ce changement de continent résultait largement de raisons politiques. Cet article étudie la correspondance de Joseph, conservée au Museo Napoleonico de Rome, et le journal de Louis Mailliard, son secrétaire, consultable à la Yale University Library, New Haven, et révèle l’importance de l’action politique de Joseph et notamment la campagne qu’il mena pendant la période immédiatement consécutive à l’accession au trône de Louis-Philippe. À la tête de la famille, Joseph a conduit des tentatives bien réelles (et coûteuses) de détrôner Louis-Philippe au profit du duc de Reichstadt. Ce projet a pâti de malchance et d’indécision. Le jugement excessivement sévère de Frédéric Bluche sur le séjour de Joseph aux États-Unis, qu’il a qualifié d’apathique, et son désintérêt pour la campagne entreprise par celui-ci, a faussé l’image de l’opposition « napoléoniste » et des véritables efforts accomplis dans les premières années 1830 pour former une coalition républicano-napoléoniste sous la houlette de Joseph.

Joseph Bonaparte, ex-king of Naples and Spain, arrived in England from the United States at the end 1832. Joseph had been living in the US since 1815 where he took up residence as the Comte de Survilliers on an estate in New Jersey called “Point Breeze”. The reasons for Joseph’s change of continent were largely political. This article takes as its starting point Joseph’s correspondence held at the Museo Napoleonico, Rome, and the diary of Louis Mailliard, Joseph’s secretary, held at Yale University Library, New Haven, with the aim shedding more light than is usually the case on Joseph and his political campaign in the years immediately following the accession of Louis-Philippe. Joseph, as head of the family, made real (and costly) attempts to put the Duke of Reichstadt on the French throne instead of Louis-Philippe; a campaign that was to be bogged down by misfortunes and indecision. Frédéric Bluche was not only overly harsh to describe Joseph’s stay in the US as apathetic, his disregard for Joseph’s campaign distorts the picture of ‘Napoleonist’ opposition and the real attempts at a Joseph-led Republican / ‘Napoleonist’ coalition in the first years of the 1830s.

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