2010
Cairn
Peter Hicks, « Joseph Bonaparte and the “Réunion de famille” of 1832-33 », Napoleonica. La Revue, ID : 10670/1.r6gsgd
Alors qu’il vivait depuis 1815 outre-Atlantique où il s’était installé sous le nom de comte de Survilliers, dans un domaine appelé “Point Breeze”, dans le New Jersey, Joseph Bonaparte, ancien roi de Naples et d’Espagne, quitta les États-Unis pour l’Angleterre à la fin de 1832. Ce changement de continent résultait largement de raisons politiques. Cet article étudie la correspondance de Joseph, conservée au Museo Napoleonico de Rome, et le journal de Louis Mailliard, son secrétaire, consultable à la Yale University Library, New Haven, et révèle l’importance de l’action politique de Joseph et notamment la campagne qu’il mena pendant la période immédiatement consécutive à l’accession au trône de Louis-Philippe. À la tête de la famille, Joseph a conduit des tentatives bien réelles (et coûteuses) de détrôner Louis-Philippe au profit du duc de Reichstadt. Ce projet a pâti de malchance et d’indécision. Le jugement excessivement sévère de Frédéric Bluche sur le séjour de Joseph aux États-Unis, qu’il a qualifié d’apathique, et son désintérêt pour la campagne entreprise par celui-ci, a faussé l’image de l’opposition « napoléoniste » et des véritables efforts accomplis dans les premières années 1830 pour former une coalition républicano-napoléoniste sous la houlette de Joseph.