« On Being III » : écritures de la maladie et du soin dans trois romans féminins de l’intermodernisme

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2023

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Leslie de Bont, « « On Being III » : écritures de la maladie et du soin dans trois romans féminins de l’intermodernisme », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.r6rirm


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This article explores the representation of care and diseases in three intermodernist novels written by British female novelists: South Riding by Winifred Holtby (1936), Living Alone (1919) by Stella Benson and Private Worlds (1934) by Phyllis Bottome. While Woolf’s essay « On Being Ill » (1926) claims that contemporary fiction did not really represent the intensity of illness as a subjective experience, the three novels under scrutiny actually respond to Woolf’s claim and develop that “new language” that directly describes pain, decline and care not as a metaphor but as a specific, situated and embodied experience, thereby anticipating on Susan Sontag and Audre Lorde’s later writings. However differently, these three novels question gender roles and norms related to care and diseases. As they represent the female gaze of a caregiver, the pain and exclusion of the patient and the hindered professional posture of the healthcare professional, these three novels foreshadow a new genre, that of medical fiction, thereby suggesting a new model of feminine professionally-based fiction.

Cet article propose une étude des représentations du soin et de la maladie dans trois romans féminins de l’intermodernisme britannique : South Riding de Winifred Holtby (1936), Living Alone (1919) de Stella Benson et Private Worlds (1934) de Phyllis Bottome. Alors que dans son essai « On Being Ill » (1926), Virginia Woolf décrit l’intensité de l’expérience du malade et déplore que la fiction contemporaine ne s’en soit pas saisie, cet article vient montrer comment les trois romans répondent justement à l’appel woolfien et représentent la souffrance, le déclin et le soin, non pas comme une métaphore venant incarner un autre propos mais comme une expérience incarnée et située, annonçant ce nouveau langage dont Woolf se fait l’écho, ainsi que certaines des considérations de Susan Sontag et Audre Lorde. En outre, ces trois romans viennent interroger chacun à leur manière les enjeux de genre relatifs au soin et à la maladie. En mettant en scène le regard féminin de l’aidante, la souffrance et l’exclusion de la patiente et le difficile positionnement professionnel de la soignante, ces trois œuvres oubliées du canon inaugurent un genre nouveau, celui de la fiction médicale et proposent un premier modèle féminin de Fictions à Substrat Professionnel.

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