Quel est l’intérêt aujourd’hui des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer, chez les patients âgés et très âgés ?

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2019

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Matthieu Lilamand et al., « Quel est l’intérêt aujourd’hui des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer, chez les patients âgés et très âgés ? », Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement, ID : 10670/1.r6s0fn


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La maladie d’Alzheimer (MA) est caractérisée par des dépôts anormaux de peptide Aβ et de protéine tau qui précèdent l’apparition des symptômes cliniques pendant plusieurs décennies. Les biomarqueurs, caractéristiques biologiques mesurables dans le plasma ou le liquide cérébro-spinal des individus, reflètent ces processus pathologiques et permettent ainsi d’établir un diagnostic étiologique plus précis et plus précoce lorsqu’ils sont combinés à l’évaluation neuropsychologique et à l’imagerie cérébrale. La valeur des biomarqueurs pour indiquer la pathologie sous-jacente et prédire la progression des troubles cognitifs a été démontrée par des études longitudinales récentes. Les nouveaux critères de recherche de la MA incitent également à une augmentation de leur utilisation pour inclure les patients dans les essais thérapeutiques. Au-delà de la recherche, leur utilisation est également croissante depuis plusieurs années dans les centres experts (CMRR) et les consultations mémoire. Néanmoins, l’interprétation des dosages demeure complexe chez les patients les plus âgés et doit toujours s’intégrer dans une démarche clinique individualisée. Une réflexion éthique relative à leur utilisation est donc indispensable en l’absence de cadre de prescription bien établi pour le moment.

Alzheimer's disease (AD) is the most common neurodegenerative disorder in older patients, leading to progressive cognitive impairment. Brain amyloid and tau deposits are the main pathological features of the disease and may appear several decades before the onset of clinical symptoms. The biomarkers of AD, measured in the plasma or in the cerebrospinal fluid, reflect the brain accumulation of beta-amyloid and tau. Therefore, they enable early and more accurate etiological diagnosis when combined with brain neuroimaging and neuropsychological assessment. The new definition of AD brings biomarkers forward, shifting the focus from symptoms to brain changes in living patients. The growing body of evidence from longitudinal studies has established their ability to improve the accuracy of AD diagnosis but also to predict the progression of cognitive impairment. The biomarkers of AD are also important for recruiting participants who are at increased risk of developing AD dementia in drug trials. Beyond their role in clinical research, these tools have been increasingly used for several years in clinical practice in secondary and tertiary-referral memory clinics. However, interpreting the results of AD biomarkers may be delicate in the oldest old patients with comorbidity. A tailored, patient-centered decision is mandatory in these situations. Complicated ethical issues may also arise in using these biomarkers in asymptomatic subjects. In the absence of clear guidelines for their utilization, we hereby discuss their potential interests and limitations in older adults.

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