L'infection à VIH/sida en Afrique subsaharienne, propos géographiques

Résumé Fr En

Depuis l’émergence épidémique de l’infection à VIH/sida à la charnière des années 1970-1980, l’Afrique est le continent le plus affecté. L’Afrique septentrionale s’oppose à l’Afrique noire. Dans la première, malgré les réserves liées aux difficultés d’appréciation, l’épidémie n’explose pas ; le VIH n’est pas solidement implanté dans la population générale (moins de 1 % chez les femmes enceintes des zones urbaines). Dans la seconde, l’épidémie est généralisée. L’Onusida/OMS estime que 8,8 % des jeunes adultes (15-49 ans) vivent avec le VIH/sida. Cette valeur moyenne masque des écarts relevés à toutes les échelles d’observation. Les territoires sont une des formes d’expression de l’épidémie ; l’étude des processus de territorialisation que le VIH donne à voir enrichit la réflexion épidémiologique et géographique. En dernière partie sont abordées les conséquences de ce drame sanitaire.

Since the epidemic emergence of HIV/ AIDS infection in the late 70’s early 80’s, Africa is the most affected continent. Northern Africa is opposed to Black Africa. In Northern Africa, despite reservations due a difficulty to assess the situation, the epidemic does not explode. The HIV virus is not strongly established among the population (less than 1 % of pregnant women in urban areas). In Black Africa, the epidemic is widespread. UNAIDS/WHO estimate that 8.8 % of young adults (age 15-49) live with AIDS. This average figure conceals the discrepancies noted throughout various observations. Territories are one of the forms of expression of the epidemic ; the study of territorialization through HIV/AIDS infection improves the epidemiological and geographic analysis. The consequences of this sanitary drama are brought up in the last part of this article.