2 décembre 2004
Daniel Puech et al., « La pertinence de l'arbre et du végétal en tant que marqueur de l'action paysagère : une question d'échelle ? », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.r86cno
Parmi les tentatives engagées pour apporter des réponses à l'évaluation des effets des politiques publiques sur les paysages, la mise en évidence de marqueurs et l'élaboration d'indicateurs apparaissent comme des outils favorisant la connaissance des différentes politiques mises en oeuvre, des réseaux d'acteurs impliqués, des spécificités juridiques et économiques. Ils constituent par là même des outils d'aide à la décision indispensables. Il convient toutefois de s'interroger sur leur représentativité et donc sur leur pertinence. L'arbre et le végétal peuvent, en premier lieu, être analysés en terme d'éléments susceptibles de traduire une politique paysagère et donc de marqueur de politique. Dans cette perspective, ils constituent une interface entre les décideurs (et dans ce cas ils permettent d'afficher les caractéristiques d'une volonté politique) et la population (qui l'identifie à travers leur perception). Une telle analyse semble cependant surtout appropriée à l'échelon local, notamment au niveau urbain. Elle implique en effet un nombre d'acteurs concernés relativement limité, une certaine cohérence et une lisibilité des relations gestionnaires / administrés. Pour mettre en évidence les principales caractéristiques des interventions menées en faveur de l'arbre et des jardins à une échelle géographique plus large (agglomération ou niveau régional pris au sens large), il semble nécessaire de dégager, en second lieu, un indicateur permettant une vision systématique, généralisable. Des indicateurs de type économiques et financiers qui appréhendent les différentes composantes des politiques publiques à travers leur mise en oeuvre (divers types de dépenses engagées) et les acteurs qui en supportent la charge, présentent un certain nombre d'atouts en ce qu'ils facilitent la recherche d'exhaustivité et assurent une certaine cohérence des données recueillies - notamment à partir des modèles comptables). Ces deux approches " marqueurs " et " indicateurs " apparaissent donc complémentaires : elles correspondent à des objectifs précis et sont adaptées à des échelles d'analyse différentes. C'est ce que montre l'analyse de nombreux exemples à échelles emboîtées étudiés en Languedoc-Roussillon (France).